Ce métier d’art que l’on penserait en sommeil ou oublié, tant est grande la discrétion dont font preuve ceux qui le pratique encore, se porte pourtant bien, comme en témoignent les défilés des grands couturiers.(…)
L’atelier de broderie Vuillaume est situé au cœur du village de Diarville à peu près à mi-chemin entre Nancy et Epinal (…). C’est tout d’abord Constant Vuillaume qui ouvre le premier atelier de broderie blanche en 1850. (…) De cette époque, il reste encore des centaines de jupes de sacs brodés, dans les cartons de l’atelier. Des sacs, qui ont remporté un tel succès auprès des coquettes de la Belle Époque, qu’ils étaient exportés jusqu’aux États-Unis. Les perles employées étaient si fines que l’on se demande comment les doigts de la brodeuse pouvait les détecter pour les amener vers le crochet. Lorsque l’on sait que le travail se réalise sur l’envers de l’ouvrage qui doit être aussi beau que l’endroit sur lequel sont apposées perles et paillettes.(…)
Discrétion de mise
Mais quelles sont les grandes maisons de couture pour qui travaille Hubert Vuillaume ? Nous ne le saurons pas. Comme les autres brodeurs il est tenu au secret. Aucun nom ne sortira de sa bouche. Il n’a pas l’exclusivité pour telle ou telle marque, il peut travailler pour qui il veut, mais sans en faire état. Les grands créateurs ont le goût du secret. (…)